des actifs de qualité neufs. Côté
investisseurs, le marché se segmente
par type d’actifs : les petites foncières
sont principalement intéressées par les
commerces de pied d’immeuble d’où
une forte activité sur ce créneau alors
que celles de taille plus importante
cherchent à développer leur patrimoine
en le restructurant et en ciblant des
centres commerciaux plutôt de grande
taille.
Le commerce est l’une des classes
d’actifs immobiliers les plus propices
aux investissements cross borders.
Au-delà des fonds anglo-saxons et
européens qui connaissent bien et
de longue date le marché français,
signalons l’arrivée depuis 2 ans de
nouveaux venus souvent à travers
un gestionnaire pour compte de
tiers, comme c’est le cas pour le fond
souverain chinois CIC.
QUID DE L’ÉVOLUTION DES TAUX
DE RENDEMENT ?
Le segment prime a atteint des
niveaux historiquement bas quelle
que soit la classe d’actif commercial
considérée. Dans le cas des centres-
villes, les valeurs vénales pour ces
acquisitions exceptionnelles par leur
qualité peuvent paraître élevées ; elles
répondent à une logique spécifique
qui pourrait se résumer ainsi : « le prix
s’oublie, la qualité reste ! ». J’entends
par là que la ville « prime » n’est pas
extensible ; les artères prime et les
emplacements n°1 sont limités et
ne peuvent pas être dupliqués, d’où
une sécurité pour les enseignes, et
par extension pour les investisseurs.
C’est vrai pour Paris et les grandes
métropoles régionales. Cette unicité
et ce caractère exclusif expliquent des
valorisations élevées qui devraient le
rester compte-tenu de la rareté de
l’offre.
A l’autre bout de la courbe de risque,
les valorisations des actifs value added
enregistrent une décote importante
qui va de pair – ce qui peut paraître
paradoxal - avec un véritable appétit
des investisseurs pour ce type d’actif.
Tout se cristallise in fine dans la fixation
des prix de cession de ces actifs….sous
peine de ne pas trouver acquéreur.
QUELLES SONT VOS
PROJECTIONS DE VOLUME POUR
LA FIN DE L’ANNÉE ?
Nous sommes optimistes quant
au volume pour la fin de l’année ;
le commerce demeure une classe
d’actifs attractive ; l’indice IPD France
à décembre 2016 le crédite d’une
En 2016, avec 4,6 milliards
d’euros, ce sont les actifs de pied
d’immeubles et les retail parks qui ont
principalement animé le marché avec
respectivement 50% et 28% du total
d’actifs cédés – un record absolu.
performance de 8,5% à comparer à
une moyenne globale de 7,8% tous
types d’actifs confondus. Le pipeline
des actifs commerciaux en cours de
cession est rassurant dans ses volumes,
de l’ordre de 2,5 milliards d’euros; il
va permettre aux investisseurs de
placer leurs liquidités au cours d’un
second semestre qui devrait donc être
nettement plus actif que le premier.
Ce pipeline laisse augurer d’une
performance annuelle au moins égale
à celle de 2016, entre 4 à 5 milliards
d’euros.
RETAIL
THERAPY
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