16 - RETAIL
THERAPY
AU CROISEMENT DU
DÉSORMAIS CLASSIQUE
« CLICK & COLLECT » ET
DU RETRAIT EN POINT
RELAIS, LES CONSIGNES
AUTOMATISÉES FONT DE
PLUS EN PLUS PARLER
D’ELLES. PLUSIEURS
ACTEURS DE LA GRANDE
DISTRIBUTION ET DE
LA DISTRIBUTION
SPÉCIALISÉE
ACCÉLÈRENT LE
DÉPLOIEMENT DE CES
SOLUTIONS.
ELÉMENTS DE CONTEXTE ET RAPIDE
TOUR D’HORIZON
Ces systèmes de casiers sont loin d’être
une nouveauté dans l’hexagone, mais
on note un « retard à l’allumage »
comparé aux deux marchés les plus
matures d’Europe que sont l’Angleterre
et l’Allemagne. Plusieurs raisons à cette
montée en puissance plus tardive
peuvent être avancées :
• La taille relativement grande des
boites aux lettres en France, qui
permet de livrer les petits colis ;
• Un réseau de points relais déjà dense
et efficace ;
• Des solutions de Click & Collect
qui ont, jusqu’à présent, bien
accompagné la croissance de la
demande sans dégrader le service.
Dans le même temps, le e-commerce
continue de connaitre des progressions
à deux chiffres de ses volumes de
vente. Le marché français bute alors
sur certaines limites rencontrées plus
tôt par nos voisins européens. Plus en
détail, on observe :
• Un socle de clientèle en e-commerce
qui continue de s’élargir et qui recèle
encore une marge de progression ;
• Un panier moyen en diminution mais
des achats plus nombreux ;
• Des enjeux de délais et de tarifs
d’acheminement qui posent la
question de la réduction des coûts
logistiques ;
• Des pics d’activité plus intenses sur
des laps de temps plus restreints,
compte tenu d’amplitudes horaires
limitées ;
• Une gestion des retours complexe
(logistique inverse) ;
• Une concentration des populations
et du pouvoir d’achat dans les grands
centres urbains ; plus de la moitié de
la population mondiale vit en ville -
les deux tiers y sont attendus d’ici
2050.
En résumé, plus de clients, plus de
commandes mais autant de points de
livraison finaux (retrait en magasin,
drive, relais colis, domicile), une
équation coûteuse pour la logistique
du dernier kilomètre. Les systèmes
existants de livraison ont jusqu’à
présent fait face à cette montée en
charge graduelle, mais des solutions
complémentaires nécessitent d’être
déployées à plus large échelle. D’autant
que les technologies embarquées
par ces dispositifs sont devenues
financièrement abordables, et la
gestion des supply chain a déjà été
éprouvée à l’échelle européenne (en
Allemagne notamment via le réseau
INPOST).
Ces
« boîtes »
sécurisées permettent
de réceptionner des commandes de
taille moyenne effectuées auprès de
commerçants ou de e-commerçants, et
peuvent servir aux retours. Un simple
code reçu par SMS permet l’ouverture
du casier et le retrait des marchandises.
Ces consignes peuvent être installées à
l’entrée des magasins, dans des gares,
en centre-ville ou dans des centres
commerciaux, et ce en complément
des points relais classiques.
Deux grandes familles se distinguent
selon les stratégies poursuivies par les
enseignes :
• Les casiers présents dans les surfaces
de ventes, en général tributaires des
heures d’ouvertures habituelles ;
• Ceux accessibles à toute heure
EXTENSION DU
DOMAINE DE LA VENTE
OMNICANALE
RETAIL THERAPY 2017
Pour Olivier Binet, Directeur Général
France d'INPOST, interrogé par
LSA en septembre 2016, ces casiers
«réconcilient trois acteurs d’un
coup. Le consommateur avec le site
de e-commerce, la livraison étant
le premier point noir des achats en
ligne. Le commerce en ligne avec le
magasin, la livraison dans nos casiers
générant du trafic dans les points de
vente physiques, en centre-ville ou en
péri-urbain. Enfin, le consommateur
avec le commerce de proximité, l’ajout
d’un service devenant un élément
différenciant et justifiant des achats
non programmés».